Libération de Ahed Tamimi et retour sur la Palestine

La résistance palestinienne est née il y a tout juste 70 ans, date récemment commémorée par les Palestiniens et toutes les personnes solidaires. Cet évènement est communément appelé la «Nakba» qui veut dire «Catastrophe» en arabe. À l’issue de cet événement qui donne lieu à la «Grande Marche du Retour» chaque année. Et suite à la récente décision du président américain Donald Trump de déplacer l’ambassade américaine en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem, des milliers de personnes ont manifesté le long de la frontière avec Israël. De nouveaux records sanguinaires ont été atteints. Nous pouvons notamment citer la journée du 14 mai 2018 particulièrement sanglante où plus de 55 Palestiniens, dont huit enfants de moins de 16 ans, ont été tués ainsi que plus de 2’400 blessés en l’espace d’une seule journée, selon le bilan du ministère de la Santé gazaoui.La résistance palestinienne est née il y a tout juste 70 ans, date récemment commémorée par les Palestiniens et toutes les personnes solidaires. Cet évènement est communément appelé la «Nakba» qui veut dire «Catastrophe» en arabe. À l’issue de cet événement qui donne lieu à la «Grande Marche du Retour» chaque année. Et suite à la récente décision du président américain Donald Trump de déplacer l’ambassade américaine en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem, des milliers de personnes ont manifesté le long de la frontière avec Israël. De nouveaux records sanguinaires ont été atteints. Nous pouvons notamment citer la journée du 14 mai 2018 particulièrement sanglante où plus de 55 Palestiniens, dont huit enfants de moins de 16 ans, ont été tués ainsi que plus de 2’400 blessés en l’espace d’une seule journée, selon le bilan du ministère de la Santé gazaoui.

Ahed Tamimi adolescente emprisonnée

Un autre évènement, qui a beaucoup marqué l’espace public ces derniers mois est l’arrestation puis l’emprisonnement durant huit mois par l’État d’Israël de Ahed Tamimi désigner comme icône de la résistance palestinienne à travers le monde. Pour le rappel des faits, cette adolescente palestinienne de 17 ans avait empêché des soldats israéliens de s’acquitter de sa maison, bousculé et giflé un soldat lourdement armé portant un équipement de protection lourd, le 19 décembre dernier. La jeune militante contestait la présence de militaires dans la cour de sa maison à Nabi Saleh, un village situé au nord-ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée. Depuis 2009, ce village est le théâtre de manifestations organisées chaque vendredi, contre l’occupation militaire israélienne, le vol des terres et la perte des sources d’eaux des habitants du village. Des soldats s’étaient introduits dans la propriété de la famille Tamimi située en territoire occupé. Un territoire occupé depuis plus de 50 ans par l’armée israélienne. Il n’est pas rare que des militaires de l’occupation israélienne fassent irruption dans les maisons des Palestiniens. Bassem Tamimi, le père de Ahed, avait déclaré que des militaires avaient fait irruption dans la maison familiale avec une extrême brutalité, qu’ils avaient frappé Nariman Tamimi, la mère d’Ahed, ainsi que ses frères et sœurs, qu’ils avaient également confisqué téléphones, caméras, ordinateurs portables et autres appareils électroniques quelques jours auparavant.

Les enfants : premières victimes

À l’heure où ces lignes sont écrites, Ahed Tamimi a été libérée de prison le 29 juillet 2018 après huit mois d’emprisonnement. Cependant, il ne s’agit pas là d’un cas isolé, plus de 300 mineurs sont détenus en ce moment, et plus de 8’500 enfants ont été arrêtés, violentés, interrogés, détenus, poursuivis et parfois torturés depuis l’an 2000. Ceux qui n’expérimentent pas directement la prison la subissent à travers l’emprisonnement de leur père, frère, cousin ou encore de leur mère ou de leur sœur. Les enfants sont parmi les premières victimes de la répression. Le nombre d’arrestations de mineurs a augmenté de 15% en moyenne en 2015, et de 179% juste entre les mois d’octobre et décembre. Fin mars 2016, il y avait 438 mineurs en détention dont 98 avaient moins de 16 ans. Les autorités israéliennes ciblent délibérément la jeunesse palestinienne. Les arrestations, interrogatoires et condamnations semblent viser autant à punir les enfants qu’à les dissuader, eux et leurs familles, de militer contre l’occupation. L’ONU a par exemple obtenu les témoignages de 122 enfants palestiniens de Cisjordanie, qui ont été arrêtés par les forces de sécurité israéliennes. Ces enfants ont déclaré qu’ils avaient été soumis à des mauvais traitements, tels que des coups de bâtons, coups de pied, violences verbales et menaces sexuelles. Les peines israéliennes étant particulièrement longues, ce n’est que grâce à une importante vague de solidarité internationale et à la lutte sur place qu’Ahed a écopé d’une peine de prison relativement courte, selon les critères israéliens.

Solidarité internationale

La solidarité internationale est une chose essentielle, c’est pourquoi nous jeunes POP, nous sommes solidaires avec la Palestine et demandons tout comme le POP la reconnaissance de l’état palestinien par la Suisse, ainsi que des sanctions et l’interdiction de l’importation d’armes israéliennes. Par exemple, nous condamnons fermement l’achat de six drones d’une valeur de 13.5 millions de francs à la société israélienne Elbit Systems par la confédération. Cette dernière a reconnu que ces drones ont été testés sur des territoires occupés et a pris des mesures pour que les prochains essais ne se reproduisent pas en territoire occupé, un petit pas du conseil fédéral loin d’être suffisant. Pour cela, des rassemblements ont eux lieu dans les villes de Bâle, Berne et Genève par des camarades soutenant la campagne BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Les jeunes POP ont organisé un voyage en territoire occupé durant le mois de septembre 2017 ainsi qu’un évènement culturel sur la Palestine l’été dernier. Je finirai cet article par rappelé que quelque soit la forme de l’impérialisme, l’impérialisme doit être combattu.

Article paru dans Résistance, journal du POP Vaud

Zakaria Dridi – comité de section des Jeunes POP Vaud