La mise à disposition de protections menstruelles dans les bâtiments publics et les milieux hospitaliers à 2 voix d’être acceptée

Le Parlement neuchâtelois a refusé la motion populaire des Jeunes Vert-e-s Neuchâtel, des Jeunes POP Neuchâtel et des Jeunes Socialistes Neuchâtelois “Pour une meilleure accessibilité aux produits hygiéniques menstruels” par 46 contre, 45 pour et une abstention. Celle-ci demandait que les produits hygiéniques menstruels, dans l’idéal durables, puissent être gratuitement distribués dans les pharmacies, les bâtiments de l’État accessibles au public et dans les milieux hospitaliers afin que toute personne quel que soit son genre, son statut de séjour ou sa condition financière puisse y avoir accès et sans discrimination. La mesure devait être financée de manière sociale afin de préserver les personnes à bas et moyen revenu.

Les trois jeunesses saluent bien sûr le fait que le Conseil d’Etat ait décidé début mars de mettre à disposition des protections hygiéniques menstruelles à l’école obligatoire et au niveau secondaire II ainsi que de proposer une information aux protections réutilisables. Elles regrettent cependant que cette mesure ne soit pas étendue à d’autres lieux. En effet, la problématique de la précarité menstruelle ne touche pas que les jeunes. De plus, l’arrivée des règles n’est pas toujours prévisible et ne va pas se calquer sur les jours d’école. Il est nécessaire que les protections soient mises à disposition dans plusieurs lieux, notamment ceux qui sont ouverts en dehors des heures de classe tels que les pharmacies de garde ou les centres hospitaliers.

Pour rappel, la motion avait recueilli plus de 300 signatures et un accueil enthousiaste auprès de la population, témoignant de l’importance de cette thématique. Si celle-ci est de plus en plus discutée et que des avancées sont réalisées, les trois jeunesses estiment que davantage de mesures doivent être prises pour une réelle accessibilité à ces produits de première nécessité.