Communiqué de presse
J’étais quelqu’un de relativement calme, aujourd’hui je suis quelqu’un de très nerveux, de très anxieux […], je sentais que je commençais à avoir des montées de stress que je n’avais jamais eues avant.
Malgré que je sois un employé de l’entreprise, ils ne me considéraient pas comme un collègue, ils me voyaient juste comme «l’apprenti». […] mon expérience définissait le respect qui m’était dû.
Un client m’a demandé si ça ne me gênait pas qu’il me drague et si je pouvais m’habiller de manière
plus féminine.
Ces témoignages d’apprenti.e.s et ancien.ne.s apprenti.e.s neuchâtelois.e.s représentent des expériences malheureusement communes. Le manque de contrôle des conditions de travail mais aussi de formation tant des formateur.trices que des apprenti.e.s laissent ces dernier.ère.s démuni.e.s face aux potentiels abus à leur encontre. La peur de perdre sa place prend alors souvent le pas sur la nécessité de dénoncer chaque cas particulier.
Alors que le canton veut atteindre 85% de formation des apprenti.e.s en dual, il est nécessaire que le système en place devienne plus sécurisant. Suite aux refus de la pétition et de la motion populaire pour mieux protéger les apprenti.e.s déposées par les Jeunes POP en 2021, il est devenu évident que la question devait passer devant la population : un comité unitaire s’est alors créé début 2022 dans le but de lancer une initiative populaire. Celui-ci est composé des Jeunes POP, du POP, de l’USCN, d’Unia, du SSP, du PS, des Jeunes socialistes, des Jeunes Vert.e.s et des Vert.e.s ainsi que de la Grève pour l’Avenir.
L’initiative demande des contrôles non annoncés et réguliers sur les lieux de travail, une meilleure formation de base sur les droits des apprenti.e.s et le droit du travail avec la participation des partenaires sociaux, une augmentation du nombre de conseillers et conseillères en formation professionnelle (CFP) et une formation des formateurs et formatrices en entreprise aux problématiques des apprenti.e.s, particulièrement le harcèlement et les violences physiques et psychologiques.
Le but est également d’ouvrir le débat sur ces questions qui restent souvent inconnues du grand public. Le délai de dépôt de l’initiative est fixé au 9 mars 2023.
Contacts
Léa Aligizakis (Jeunes POP – 079 583 24 31)
Claude Grimm (SSP – 079 827 37 19)
Silvia Locatelli (Unia – 078 749 35 50)
Romain Dubois (PSN – 076 465 44 67)
Hugo Clémence (JSN – 079 668 77 42)
Cloé Dutoit (Jeunes Vert-e-s – 078 719 06 97)
Sarah Blum (POP – 076 452 76 76)
Fabian Schwab (Les Vert-e-s – 078 876 16 18)
Robin Augsburger (Grève pour l’Avenir – 077 449 47 67)